Après son départ de la Maison-Blanche, Donald Trump continue de peser sur la scène internationale. Mais quel rôle pourrait-il jouer dans le Maghreb, un carrefour stratégique entre l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient?
L’Algérie, le Maroc et la Tunisie, trois pays aux relations complexes, attendent avec une certaine appréhension les éventuelles manœuvres de l’ex-président américain. En tant que leader des États-Unis, Trump avait déjà pris des positions clivantes: la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, en particulier, a marqué un tournant diplomatique. Bien que cette décision ait renforcé Rabat, elle a également exacerbé les tensions avec Alger, qui soutient le Polisario.
Le retour de Trump en politique pourrait raviver ces fractures. Le milliardaire, toujours populaire chez une partie de l’électorat américain, pourrait utiliser ses relations avec les régimes du Maghreb pour peser sur les équilibres régionaux. En particulier, son approche « America First » pourrait se traduire par un soutien à des alliances pragmatiques, quitte à ignorer les considérations diplomatiques traditionnelles.
Mais entre défis économiques, géopolitiques et climatiques, le Maghreb pourrait aussi chercher à se distancer d’une politique américaine souvent imprévisible. Reste à savoir si Trump, à travers ses futurs projets ou interventions, saura naviguer entre ses anciennes alliances et la réalité complexe de la région.